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10 erreurs fréquentes quand on veut réhausser un lit et comment les éviter

Rehausser un lit paraît simple en apparence : on veut quelques centimètres de plus pour faciliter le lever, gagner en rangement, adapter la hauteur à un nouveau matelas ou améliorer le confort respiratoire. Pourtant, derrière ce petit chantier se cachent de nombreuses erreurs qui peuvent nuire à votre sommeil, abîmer votre literie ou même présenter un risque pour votre sécurité. Voici les 10 erreurs les plus fréquentes quand on veut réhausser un lit, et surtout comment les éviter, avec le regard d’un site spécialisé dans les matelas et le sommeil comme Hello Matelas.

Pourquoi vouloir réhausser un lit change plus qu’on ne le pense

La hauteur du lit influence bien plus que la simple esthétique de la chambre. Elle impacte :

  • Le confort au coucher et au lever : un lit trop bas demande plus d’effort aux genoux, aux hanches et au dos.
  • La qualité du sommeil : la circulation de l’air autour du matelas et du sommier peut changer selon la hauteur.
  • La durabilité du matelas : en surélevant mal le lit, on crée des points de pression ou une mauvaise ventilation.
  • La sécurité : un lit mal stabilisé peut bouger, grincer ou, dans le pire des cas, basculer.

Avant même de toucher à vos pieds de lit ou d’empiler des palettes, il est indispensable de réfléchir à l’ensemble : matelas, sommier, pieds, sol, et utilisation quotidienne. Tous ces éléments sont liés, et Hello Matelas le constate régulièrement lors des tests et avis sur les matelas du marché français.

1. Choisir une hauteur de lit au hasard

Erreur : réhausser « à vue d’œil » sans mesure précise

Beaucoup de personnes décident de réhausser leur lit parce qu’il semble « trop bas » ou « pas pratique », sans prendre de mesure précise. Elles achètent alors des rehausseurs ou des pieds de lit au hasard, et se retrouvent avec :

  • Un lit trop haut, difficile à enjamber.
  • Un lit trop bas malgré la modification, car les centimètres gagnés sont insuffisants.
  • Une hauteur inadaptée à la morphologie ou aux problèmes articulaires.

Comment l’éviter

Pour bien dimensionner la réhausse :

  • Asseyez-vous sur le bord du lit, les pieds à plat au sol.
  • Idéalement, vos genoux doivent former un angle proche de 90°, sans effort pour se lever.
  • Mesurez la hauteur actuelle du dessus du matelas jusqu’au sol, puis déterminez combien de centimètres supplémentaires vous apporteront un vrai confort.

Cette mesure simple évite déjà bien des erreurs et vous permet de choisir des solutions de réhausse cohérentes avec votre matelas et votre usage.

2. Sous-estimer le poids du matelas et du sommier

Erreur : ne pas vérifier la charge maximale supportée

Les matelas modernes (mousse haute densité, ressorts ensachés, latex, hybrides) peuvent être lourds. Ajoutez un sommier, un surmatelas et une literie double, et le poids total peut facilement dépasser 60, 80 voire 100 kg sans même compter le dormeur.

L’erreur fréquente consiste à acheter des réhausseurs ou à bricoler une structure (parpaings, palettes, blocs de bois) sans vérifier :

  • La capacité de charge maximale par pied ou par réhausseur.
  • La répartition du poids (pieds centraux, renforts intermédiaires du sommier).
  • La solidité du matériau utilisé (plastique bas de gamme, bois fissuré, etc.).

Comment l’éviter

Avant d’installer quoi que ce soit :

  • Consultez la fiche technique de votre matelas et de votre sommier (souvent indiquée en kg).
  • Ajoutez une marge de sécurité d’au moins 20 à 30 % par rapport au poids total estimé.
  • Choisissez des réhausseurs ou pieds de lit conçus pour supporter une charge élevée, attestée par le fabricant.

Sur un site comme Hello Matelas, où les caractéristiques des matelas sont analysées, on insiste toujours sur ce point : plus un matelas est qualitatif et dense, plus il pèse lourd, et plus la structure de soutien doit être sérieuse.

3. Utiliser des supports instables ou inadaptés

Erreur : improviser des supports avec ce qu’on a sous la main

C’est l’une des erreurs les plus fréquentes : pour réhausser un lit, certains utilisent des parpaings, des briques, des livres empilés, des boîtes en plastique, des vieux meubles… Le problème, c’est que ces solutions :

  • Ne sont pas conçues pour la charge dynamique d’un lit (mouvements durant la nuit).
  • Peuvent se déplacer, s’affaisser ou se fendre avec le temps.
  • Créent un risque de chute ou de basculement, surtout si un côté se tasse.

Comment l’éviter

Privilégiez des solutions pensées pour la literie :

  • Pieds de lit réglables et renforcés.
  • Réhausseurs de lit antidérapants, avec surface large et bords de maintien.
  • Cadres de lit surélevés prévus pour supporter un sommier et un matelas.

Si vous tenez à une solution « DIY », utilisez au minimum du bois massif, bien poncé, de section suffisante, et vérifiez la parfaite stabilité de l’ensemble après montage, en simulant des mouvements de nuit (s’asseoir, se retourner, se lever).

4. Oublier la stabilité latérale du lit

Erreur : se concentrer seulement sur la hauteur verticale

Un lit peut paraître solide en statique (quand personne n’est dessus) et devenir instable dès qu’on s’allonge ou qu’on se tourne. C’est ce qui arrive quand la réhausse n’offre pas de stabilité latérale suffisante :

  • Pieds trop fins par rapport à la hauteur gagnée.
  • Réhausseurs mal centrés, qui ne couvrent pas toute la base du pied.
  • Absence de patins antidérapants entre le pied et le sol.

Comment l’éviter

Pour assurer la stabilité :

  • Optez pour des pieds adaptés à la hauteur finale de votre lit : plus c’est haut, plus la base doit être large.
  • Vérifiez que chaque pied ou réhausseur repose à plat sur le sol, sans jeu ni bascule.
  • Testez la solidité en vous asseyant au bord du lit, puis en vous couchant et en bougeant normalement.

Une petite astuce : placez le lit à sa future hauteur, puis poussez légèrement le cadre latéralement. S’il bouge facilement, la hauteur est peut-être trop importante pour la section des pieds, ou le support trop glissant.

5. Ignorer le type de matelas et de sommier

Erreur : appliquer la même solution à tous les lits

On ne réhausse pas un lit de la même manière selon qu’il s’agit :

  • D’un matelas en mousse haute densité sur sommier à lattes.
  • D’un matelas à ressorts ensachés sur sommier tapissier.
  • D’un matelas latex sur sommier réglable.

Certaines solutions de réhausse peuvent interférer avec la ventilation ou le soutien prévu par le fabricant, et donc réduire la durée de vie du matelas.

Comment l’éviter

Adaptez la réhausse au couple matelas / sommier :

  • Pour un matelas en mousse : assurez-vous que la ventilation continue de se faire par le dessous du sommier, surtout si vous ajoutez une structure pleine.
  • Pour un matelas à ressorts : attention aux points de pression sur le cadre, qui risquent de créer des zones d’affaissement prématuré.
  • Pour un matelas latex : respectez les recommandations du fabricant pour la hauteur et le type de soutien, particulièrement sur les sommiers électriques ou articulés.

Consulter des tests de matelas et sommiers réalisés par des spécialistes du sommeil permet souvent de mieux comprendre la compatibilité entre les solutions de réhausse et la structure de votre lit.

6. Boucher la ventilation du matelas

Erreur : transformer le dessous du lit en espace fermé

Un matelas a besoin de respirer. Quand on réhausse un lit, on peut être tenté :

  • D’ajouter des panneaux pleins sous le sommier.
  • De remplir entièrement l’espace avec des rangements mal ventilés.
  • De poser le sommier sur une surface sans aucune aération.

Résultat : accumulation d’humidité, développement de moisissures, odeurs désagréables, et diminution de la durée de vie du matelas, qu’il soit en mousse, latex ou ressorts.

Comment l’éviter

Pour préserver une bonne ventilation :

  • Laissez toujours des espaces d’air sous le sommier.
  • Privilégiez des rangements ouverts ou des caissons avec aérations.
  • Évitez les planches pleines directement sous un sommier à lattes.
  • Aérez régulièrement la chambre et, si possible, soulevez le matelas de temps en temps pour laisser l’humidité s’échapper.

La ventilation est un critère souvent mis en avant dans les avis de matelas : il serait dommage de la compromettre uniquement à cause d’une réhausse mal pensée.

7. Négliger le confort d’accès et l’ergonomie

Erreur : viser uniquement l’esthétique ou le rangement

Beaucoup de lits sont réhaussés pour gagner de l’espace de rangement en dessous. C’est pratique, mais si la hauteur finale ne correspond pas à vos besoins ergonomiques, vous risquez :

  • De devoir « grimper » dans le lit, surtout pour les personnes de petite taille.
  • D’augmenter le risque de chute nocturne, en particulier pour les enfants ou les seniors.
  • De solliciter excessivement les articulations au moment d’entrer ou de sortir du lit.

Comment l’éviter

Pour concilier rangement et confort :

  • Testez différentes hauteurs en plaçant temporairement des cales (solides) sous les pieds pour trouver la hauteur idéale.
  • Assurez-vous de pouvoir vous asseoir facilement au bord sans devoir sauter ni vous laisser tomber.
  • Si vous avez des problèmes de dos ou de genoux, privilégiez une hauteur qui vous permet de vous lever en poussant légèrement sur les jambes, sans effort excessif.

La bonne hauteur est celle qui vous permet d’entrer et sortir du lit sans réfléchir à votre geste. Si vous sentez que vous devez « calculer » chaque mouvement, la réhausse n’est pas optimale.

8. Oublier la compatibilité avec le sol de la chambre

Erreur : réhausser sans penser au type de sol

Le sol joue un rôle majeur dans la stabilité et la durabilité d’un lit réhaussé :

  • Sur un parquet flottant, certains pieds trop fins peuvent laisser des marques ou glisser.
  • Sur du carrelage, les réhausseurs en plastique dur peuvent bouger plus facilement.
  • Sur une moquette épaisse, les pieds risquent de s’enfoncer légèrement, modifiant la hauteur réelle et la stabilité.

Comment l’éviter

Adaptez vos choix au revêtement de sol :

  • Utilisez des patins antidérapants sous chaque pied ou réhausseur.
  • Privilégiez une base large pour mieux répartir le poids sur un parquet ou une moquette.
  • Sur un carrelage, évitez les pièces trop dures et glissantes, ou ajoutez un tapis antidérapant sous la zone du lit.

Vérifiez aussi les contraintes structurelles si vous habitez dans un ancien immeuble : un lit très lourd, réhaussé, sur un plancher ancien peut nécessiter un avis professionnel.

9. Mal gérer la réhausse partielle de la tête de lit

Erreur : incliner le lit n’importe comment

Certains souhaitent réhausser uniquement la tête de lit pour :

  • Limiter les reflux gastro-œsophagiens.
  • Améliorer la respiration la nuit.
  • Réduire les ronflements ou certaines apnées légères (sur avis médical).

L’erreur consiste à surélever la tête de manière excessive, ou avec des supports improvisés, créant une pente trop importante. Cela peut entraîner :

  • Glissement du corps vers le bas durant la nuit.
  • Douleurs au dos et à la nuque.
  • Déformation progressive du matelas, surtout s’il est souple.

Comment l’éviter

Pour une réhausse partielle maîtrisée :

  • Ne dépassez pas quelques centimètres d’inclinaison (généralement 5 à 15 cm selon les recommandations médicales).
  • Utilisez des réhausseurs spécifiquement conçus pour surélever la tête de lit de façon stable.
  • Évitez les solutions « bricolées » comme des piles de livres ou des coussins sous le sommier.

Il est également conseillé d’en parler à un professionnel de santé si la réhausse de la tête de lit répond à un problème médical : certaines pathologies exigent une inclinaison précise et régulière.

10. Ne pas sécuriser la réhausse dans la durée

Erreur : considérer la réhausse comme définitive sans entretien

Une fois le lit réhaussé, beaucoup de personnes ne vérifient plus jamais la structure. Or, avec le temps :

  • Les vis peuvent se desserrer.
  • Les patins antidérapants peuvent s’user.
  • Le bois ou le plastique peuvent travailler, se déformer ou se fissurer.

Cela peut transformer un lit initialement stable en une structure moins sûre, voire dangereuse.

Comment l’éviter

Pour sécuriser votre lit sur le long terme :

  • Contrôlez régulièrement les fixations des pieds de lit et la stabilité des réhausseurs.
  • Remplacez sans tarder toute pièce fissurée, usée ou déformée.
  • Profitez du changement de draps ou du tournage du matelas pour examiner l’état général de la structure.

Un lit réhaussé doit rester aussi stable et sûr qu’un lit standard. Cette vérification de routine fait partie d’une bonne hygiène de sommeil, au même titre que l’aération de la chambre ou le renouvellement du matelas au bon moment.

Bonnes pratiques pour réhausser un lit sans compromettre son matelas

Définir clairement votre objectif

Avant toute chose, posez-vous la question : pourquoi voulez-vous réhausser votre lit ?

  • Pour un meilleur confort au lever ?
  • Pour gagner des rangements sous le lit ?
  • Pour améliorer un problème de santé (respiration, digestion) ?
  • Pour adapter la hauteur à un nouveau matelas plus épais ?

La réponse conditionnera le type de réhausse, la hauteur à viser, et les compromis à accepter (esthétique, rangement, budget).

Choisir des solutions conçues pour la literie

Dans la majorité des cas, les solutions les plus fiables restent :

  • Les pieds de lit interchangeables, plus hauts, compatibles avec votre sommier.
  • Les réhausseurs en matériau robuste, avec base large et surface antidérapante.
  • Les cadres de lit surélevés prévus pour supporter un sommier et un matelas modernes.

Ces dispositifs sont pensés pour la charge, la stabilité et, souvent, l’esthétique de la chambre. Ils préservent aussi la ventilation du matelas lorsqu’ils sont bien choisis.

Tenir compte du type de matelas testé et recommandé

Chaque matelas possède des spécificités (densité, épaisseur, type de soutien) qui peuvent influencer la manière dont vous pouvez le réhausser en toute sécurité. Les tests et avis spécialisés sur les matelas du marché français permettent de mieux comprendre :

  • La sensibilité du matelas aux supports durs ou souples.
  • L’importance de la ventilation pour limiter la chaleur ou l’humidité.
  • La compatibilité avec différents types de sommiers et de structures.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre dossier complet dédié aux différentes solutions et conseils pratiques pour bien ajuster la hauteur de votre literie, accessible via cet article approfondi consacré aux meilleures façons de réhausser un lit sans abîmer son matelas.

Vérifier systématiquement la stabilité après installation

Une fois la réhausse mise en place, prenez le temps de tester :

  • La stabilité en vous asseyant à différents endroits (bord, centre, angle).
  • La réaction du lit lorsque vous vous retournez ou vous levez rapidement.
  • L’absence de grincements anormaux ou de mouvements latéraux.

Si quelque chose vous semble instable, ajustez immédiatement (ajout de patins, resserrage de vis, repositionnement des réhausseurs) plutôt que de vous y habituer.

Ne jamais sacrifier la sécurité au profit de quelques centimètres

Les erreurs les plus graves surviennent quand on privilégie “quelques centimètres de plus” au détriment de la sécurité et de la qualité du sommeil. Il vaut mieux :

  • Avoir un lit légèrement moins haut mais parfaitement stable.
  • Renoncer à certains rangements sous le lit pour conserver une bonne ventilation.
  • Adapter progressivement la hauteur plutôt que changer radicalement du jour au lendemain.

Un lit bien réhaussé est un lit dans lequel on dort sereinement, sans craindre qu’il bouge, ne grince ou n’abîme votre matelas. En tenant compte de ces 10 erreurs fréquentes et des bonnes pratiques associées, vous pouvez ajuster la hauteur de votre literie tout en respectant vos besoins de confort, de sommeil et de sécurité.